Google ouvre Android aux services de recherche concurrents en Russie

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Dans le cadre d’un accord conclu avec le contrôleur russe de la concurrence FAS, Google va ouvrir son système d’exploitation mobile Android aux applis et moteurs de recherche concurrents.

Le géant des recherches ne contraindra plus les fabricants de smartphones à préinstaller des applis Google pour avoir accès au Playstore. Google n’exigera plus non plus que son moteur de recherche soit le seul à être préinstallé. D’ici deux mois, l’entreprise introduira un nouveau widget Chrome destiné à remplacer le widget de recherche par défaut de Google. Les utilisateurs en Russie se verront ainsi présenter un nouvel écran de sélection en vue de choisir leur moteur de recherche préféré.

Les choses ont commencé à bouger, lorsque l’entreprise russe Yandex – propriétaire du moteur de recherche concurrent éponyme – déposa une plainte auprès du FAS en 2015. Le contrôleur de la concurrence aboutit à l’époque à la conclusion que Google abusait effectivement de sa position dominante pour empêcher que du logiciel rival soit préinstallé sur les appareils Android. L’argument de Google était que les fabricants pouvaient toujours développer leur propre version d’Android ou installer d’autres applis qu’ils choisiraient eux-mêmes. Initialement, l’entreprise technologique n’accepta donc pas la sentence, mais voilà qu’à présent, elle a quand même conclu avec le FAS un accord approuvé par un tribunal russe. En vertu de cet accord, le géant technologique devra verser 7,3 millions d’euros.

“Aujourd’hui, c’est un jour important pour les consommateurs russes. Google marque en effet son accord pour prendre des mesures substantielles afin d’ouvrir sa plate-forme Android en Russie”, a déclaré Arkady Volozh, CEO de Yandex dans un communiqué. “Des millions d’utilisateurs russes d’Android pourront désormais choisir leur moteur de recherche préféré sur leur appareil mobile.”

Après l’annonce de l’accord, le cours de l’action Yandex a grimpé de 7,2 pour cent. Cet accord aura également d’importants effets en dehors de la Russie. D’autre pays mènent en effet leur propre enquête à propos du supposé abus de position dominante de la part de Google. L’Union européenne examine elle aussi si le géant technologique n’abuse pas de sa position pour imposer ses applis et services. Google présente à l’UE l’argument, selon lequel elle préinstallé ses propres applis et services, afin de rester compétitive vis-à-vis des plates-formes rivales telles Apple par exemple.

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