Les patches anti-Spectre et Meltdown ralentiront surtout les anciens PC

© Windows 10
Pieterjan Van Leemputten

Microsoft donne davantage d’explications à propos de l’impact des patches colmatant les failles Spectre et Meltdown. Ce sont surtout les anciens processeurs et systèmes d’exploitation qui verront leurs performances se réduire.

Meltdown et les deux variantes de Spectre touchent quasiment toutes les puces informatiques et ce, sur les PC, serveurs, téléphones et tablettes. Pour un grand nombre de systèmes d’exploitation, des patches sont entre-temps disponibles, mais ils peuvent provoquer des ralentissements.

Comme cela peut changer fortement d’un système à l’autre, d’une puce à l’autre et selon le type de travail effectué par l’appareil, Microsoft explique dans un communiqué posté sur son blog où elle prévoit l’impact le plus important au niveau des consommateurs et des utilisateurs de Windows Server sur des systèmes équipés de puces Intel.

Plus les appareils Windows sont récents, mieux c’est

La règle générale pour les appareils tournant sur Windows est la suivante: plus ils sont récents, mieux c’est. Voilà ce que déclare Terry Myerson, vice-president Windows & Devices chez Microsoft, qui estime que les systèmes tournant sur Windows 10 avec des puces relativement nouvelles, ralentiront de moins de dix pour cent. “Nous nous attendons à ce que la plupart des utilisateurs ne s’en rendent même pas compte car il s’agit de millisecondes.”

Ces nouvelles puces sont Intel Skylake, Kabylake ou ultérieures. En d’autres mots, les processeurs sortis sur le marché à partir de 2015. Vous pouvez trouver ici une liste reprenant toutes les architectures Intel et l’année de leur sortie.

Pour les systèmes Windows 10 tournant sur Haswell ou sur des processeurs plus anciens, Myerson s’attend par contre à ce que certains utilisateurs observent une chute substantielle des performances.

Quiconque utilise encore Windows 7 ou 8, dispose très probablement d’une ancienne puce et observera dans la plupart des cas que son appareil fonctionnera plus lentement après la mise à jour. Cela sera dû non seulement à la puce même, mais aussi au fait que ces systèmes d’exploitation disposent de fonctions telles le ‘kernel level front rendering’, qui seront tout spécialement sensibles à la façon dont le patch adaptera le processeur.

Myerson ajoute qu’actuellement, il y a 45 versions de Windows supportées et qu’il existe aujourd’hui des correctifs pour 41 d’entre elles. Les quatre autres suivront rapidement.

Windows Server: pondération entre performances et sécurité

Pour les systèmes Windows Server, quelle que soit la puce sur laquelle ils tournent, l’impact sera surtout sensible en présence d’applications I/O intensives.

Microsoft ne déconseille pas ici explicitement les correctifs, mais indique que les utilisateurs doivent procéder à une évaluation entre les performances et la sécurité. Il est possible que le serveur ne soit pas utilisé pour naviguer (et ne soit donc pas vulnérable à des attaques via le navigateur), et ne fasse tourner que du code personnel sûr. Dans ce genre de cas, on peut envisager de ne pas installer le patch, parce que le risque d’abus est très faible.

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