‘Les responsables IT doivent co-déterminer la piste de l’intelligence artificielle’

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Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Les CIO doivent acquérir en urgence de l’expérience dans le domaine de l’intelligence artificielle (AI). Mais ils doivent eux-mêmes aussi pouvoir exercer de l’influence sur le trajet que va prendre l’AI à long terme, selon le cabinet d’analystes Gartner.

Lors du Gartner Symposium/ITxpo organisé plus tôt cette semaine à Barcelone, Gartner a présenté les résultats d’une étude effectuée auprès de 3.000 CIO et portant sur les initiatives AI qu’ils prennent ou non. 25 pour cent d’entre eux ont déjà déployé un projet AI ou envisagent à tout le moins d’en déployer un à court terme. En 2015, ils n’étaient encore que 10 pour cent.

Selon Gartner, la compétitivité des entreprises qui ignorent l’AI, risque d’être menacée. “Aujourd’hui, il convient d’expérimenter et de mettre en oeuvre des ‘proofs of concept'”, déclare Magnus Revang, research director chez Gartner. “Il n’y a pas de meilleures pratiques, mais uniquement des pratiques émergentes”, s’empresse-t-il d’ajouter.

Les CIO ont surtout besoin d’une expérience pratique. Nombre d’entre eux doivent encore évaluer les différentes propositions des vendeurs.

Pour réussir dans l’AI, les CIO doivent co-déterminer le trajet à long terme de la technologie. Ils doivent pour ce faire se poser trois questions: comment l’AI peut-elle améliorer les services existants de l’entreprise? Comment les services existants peuvent-ils être adaptés à l’AI? Et quels nouveaux services peut-on créer, qui seraient impossibles sans l’AI?

“Il existe déjà des exemples de projets à haut impact et caractérisés pourtant par un faible niveau d’investissement”, affirme encore Revang.

1,8 million d’emplois supprimés contre 2,3 millions créés

D’ici 2022, Gartner s’attend à ce que 72 pour cent de l’ensemble des interactions clients fonctionnent sur base de technologies émergentes telles l’apprentissage machine, les chatbots et la messagerie mobile. Mais 2020 sera une année-charnière pour la création de nouveaux emplois liés à l’AI.

L’année prochaine déjà, 768.000 nouveaux emplois devraient voir le jour, mais des emplois plus traditionnels auront eux tendance à disparaître, à savoir 943.000. “D’ici 2020, nous nous attendons à ce que l’AI génère 2,3 millions d’emplois et en fasse disparaître 1,8 million”, estime Helen Poitevin, research director chez Gartner. Les chatbots suivent à présent déjà ce genre d’évolution. Les recruteurs peuvent ainsi par exemple traiter de grands volumes de sollicitations, ce qui fait qu’il faut moins de travail manuel et donc moins de personnel.

La clé du succès repose dans des solutions qui sont une symbiose AI – emplois. C’est surtout dans les soins de santé et la vente au détail que cela se remarque clairement, selon Gartner. “Mais c’est aujourd’hui même que le CIO a encore l’opportunité de co-réfléchir aux changements dans le travail et de définir différemment les emplois de ses collaborateurs”, conclut Poitevin.

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