Uber sur le point d’adapter son programme d’esquive des contrôles

Travis Kalanick © Reuters
Els Bellens

L’entreprise de taxi Uber va adapter son programme qui permet à ses chauffeurs d’éviter les contrôleurs publics. Elle l’utiliserait entre autres là où elle n’est pas en odeur de sainteté.

Greyball, comme le programme s’appelle, bloque en fait les numéros des personnes qui ont enfreint les règles d’usage d’Uber. Ces personnes voient alors apparaître une autre version de l’appli Uber, les informant par exemple qu’aucun chauffeur n’est disponible à ce moment-là. La semaine dernière, Uber a été prise pour cible à cause de ce programme, parce qu’il serait utilisé aussi pour éviter les contrôleurs publics dans les villes où elle opère illégalement.

Uber examine à présent comment adapter le programme Greyball, selon Joe Sullivan, chief security officer de l’entreprise, dans un communiqué. “Nous allons formellement interdire l’utilisation du programme dans le but d’esquiver les contrôles des autorités locales”, écrit-il. “Mais vu la façon dont nos systèmes sont conçus, cela peut prendre un certain temps, avant que tout soit en ordre.” Le service de taxi utilise en fait le programme non seulement pour éviter les contrôleurs, mais aussi pour protéger ses chauffeurs contre les actes violents.

La nouvelle du programme d’esquive des contrôles tombe mal à propos pour Uber. Précédemment déjà, son CEO Travis Kalanick s’était fait remarquer en réagissant durement, après qu’un de ses chauffeurs se soit plaint d’être trop peu payé. L’entreprise doit faire face également à des accusations d’intimidation sexuelle en son sein et fait l’objet d’un procès que lui a intenté la filiale Waymo de Google au sujet du vol présumé de technologies relatives aux voitures autonomes.

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