Une startup bruxelloise réinvente le vélo électrique et recueille 2,4 millions dans ce but

L'e-bike de Cowboy © Cowboy

Le fait que le vélo électrique ne convienne pas qu’aux personnes âgées de cinquante ans et plus et s’inscrive parfaitement dans un contexte urbain: voilà ce que voulait démontrer la jeune entreprise bruxelloise Cowboy. Avec son ‘e-bike’, elle a récolté 2,4 millions d’euros lors d’une première phase de capitalisation.

L’e-bike de Cowboy, le résultat d’un important travail de réflexion et de conception, a été présenté la semaine dernière à Bruxelles. Même si le vélo électrique connaît un succès grandissant, ses acheteurs sont encore et toujours à nonante pour cent des gens de plus de cinquante ans. Ce n’est pas normal, ont estimé Adrien Roose, Karim Slaoui et Tanguy Goretti, qui fondèrent donc Cowboy, une startup ayant pour but de repenser radicalement la bicyclette électrique, afin qu’elle plaise aussi à un public jeune et citadin. “Pour cela, il fallait surmonter trois obstacles: le prix, l’image vieillotte et le design”, déclare Roose.

Grâce à un investissement initial de 700.000 euros par le VC Hardware Club français, les fondateurs de Cowboy ont pu entamer la phase de développement. Le fait qu’ils avaient certes de l’expérience en software acquise notamment chez Take Eat Easy et Djump, mais aucune dans les vélos, ne plaidait pas en leur faveur, selon eux. “La plupart des e-bikes sont construits avec des composants disponibles sur le marché et proposées par des fabricants. Cela s’avère évidemment coûteux”, ajoute Roose. “Nous avons eu très vite conscience que nous allions devoir développer notre vélo à partir de zéro, mais cela nous a aussi permis de faire les choses exactement comme nous le voulions: en intégrant la batterie et le circuit électronique dans le cadre, et en jouant sur un design branché. Avec ses 16 kilos, notre vélo est par ailleurs aussi très léger, ce qui résulte de l’absence de dérailleur. Notre système de support motorisé intelligent intègre en effet une technologie détectrice capable de mesurer la vitesse et le couple. Cette technologie s’adapte intuitivement au style et à la vitesse de l’usager en stimulant sa dynamique à des moments importants: lorsqu’il se met à pédaler, à accélérer et à grimper.”

Roose, Slaoui et Goretti ont pu donner libre cours à leur connaissance logicielle dans la partie électronique. “Le vélo est connecté à nos serveurs. Il est ainsi possible de le contrôler également avec un smartphone, et de le sécuriser”, affirme Roose. “C’est à cela que sert le bouton marche/arrêt qui veille à ce que seul le propriétaire du vélo puisse l’activer. A noter aussi la possibilité de navigation avec un tableau de bord data qui affiche la vitesse. A terme, nous prévoyons d’autres fonctions encore, comme une alarme, si quelqu’un touche à votre vélo, lorsqu’il est désactivé.”

Au début de l’année, Cowboy a fait l’objet d’une nouvelle injection de capital d’un montant de 2,4 millions d’euros de la part d’Index Ventures, de Hardware Club, de Kima Ventures et d’autres ‘business angels’. Ces investisseurs avaient aussi de bonnes raisons de le faire, puisque la startup, avant même le lancement de son vélo, avait remporté un premier prix à Eurobike, le plus vaste salon de bicyclettes en Europe, pour son concept, alors que le mois dernier, Cowboy s’est vu attribuer le prestigieux Red Dot Award pour le design innovant de son vélo. Nous laisserons le mot de la fin à l’investisseur Martin Mignot d’Index Ventures: “Cowboy a l’ambition de mettre au point ‘l’iPhone des vélos électriques’: un moyen de transport intelligent, élégant et efficient, qui revoit les règles du secteur et appartient à une toute nouvelle catégorie. Une petite balade avec son vélo nous a aussitôt convaincus d’y investir.”

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