Avis: que pense un utilisateur BlackBerry convaincu du KEY2?

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Pieterjan Van Leemputten

L’entreprise BlackBerry fabrique-t-elle encore de bons téléphones? Et un clavier est-il encore pertinent en 2019? Data News a demandé à un porte-parole politique et ex-utilisateur acharné de Blackberry de tester le KEY2 durant quelques mois.

Envie de tester le KEY2? Bien sûr! Le hic, c’est que personne à la rédaction de Data News n’avait plus utilisé ces dix dernières années un smartphone à clavier. A l’époque, nous n’étions pas non plus des adaptes de BlackBerry, alors que le KEY2 cible précisément le même groupe-cible que jadis. Cela nous a incités à adopter une autre approche.

Du mois de septembre à aujourd’hui, nous avons donc confié l’appareil à Steffen Van Roosbroeck, porte-parole du président du CD&V, Wouter Beke, et pendant des années fervent utilisateur BlackBerry. L’appareil a survécu aux élections communales d’octobre et à la chute du gouvernement en décembre, des événements au cours desquels l’autonomie de la batterie et une saisie de données rapide et précise s’avérèrent essentielles.

Spécifications

Poids: 168 grammes

Ecran: 1.620 x 1.080 IPS LCD – diagonale de 4,5 pouces (ratio 3:2)

Système d’exploitation: Android 8.1 Oreo

Processeur: Qualcomm SDM 660, Kyro Octa-Core 2,2 GHz x4 + 1,8 GHz

Mémoire: 6 Go de RAM – 64 Go d’espace de stockage

Connecteur: USB-C

Batterie: 3.500 mAh

Appareil photo arrière: 2 x 12 méga-pixels, 4K vidéo

Appareil photo avant: 8 méga-pixels, 1.080p vidéo

Quels appareils BlackBerry avez-vous utilisés dans le passé?

VAN ROOSBROECK: “J’en ai utilisé entre 2008 et 2016. Mes derniers appareils étaient le Q10, le Bold et le BlackBerry Torch 9800 extensible. Le modèle que j’utilise ces derniers temps, est le Samsung S7. Le KEY2 est un peu plus grand, mais il trouve encore sa place dans la poche du pantalon.”

Quel est votre avis sur ce mix BlackBerry – Android?

VAN ROOSBROECK: “Au départ d’Android, je n’ai remarqué guère de différence. Le fait est cependant que le KEY2 possède plusieurs applis résidentielles qu’on voudra peut-être désactiver ou adapter. Au départ de Samsung, j’ai dû un peu tâtonner, mais finalement, j’ai trouvé ce dont j’avais besoin. Peut-être le passage pourrait-il être plus fluide, car en tant qu’utilisateur professionnel, on veut surtout être opérationnel le plus rapidement possible, mais je ne peux pas dire non plus que ce fut compliqué.”

Steffen Van Roosbroeck avec le BlackBerry KEY2
Steffen Van Roosbroeck avec le BlackBerry KEY2© .

“L’avantage d’Android, c’est que les applis souvent utilisées, telles celle des opérations bancaires, Facebook, Twitter ou Whatsapp, sont familières. J’ai toujours apprécié BlackBerry, mais à la fin, certaines applis n’existaient tout simplement plus. Avec Android, tout est là. Le KEY2 a conservé par ailleurs plusieurs anciens sons BlackBerry typiques dans son assortiment.”

Quelle est votre impression générale? L’avez-vous utilisé tout le temps ou avez-vous alterné avec votre smartphone habituel?

VAN ROOSBROECK: “L’appareil est assez robuste, tient bien dans la main et ne glisse pas facilement. Cela peut paraître anodin, mais je l’utilise souvent en tant que hotspot dans le train, et je n’aimerais donc pas que le téléphone glisse aisément de la tablette. Je n’ai durant cette période pas utilisé mon Samsung.”

“Au début, j’ai bien noté que le son de certaines notifications disparaissait parfois, mais le problème a été résolu le mois dernier après une mise à jour. La connexion via Bluetooth dans la voiture s’effectue en outre assez vite par rapport au Galaxy S7.

Que pensez-vous du clavier physique?

VAN ROOSBROECK: “J’ai adoré réutiliser le clavier. Certains de mes collègues me disent aussi que cela leur manque. Surtout pour les mails, je trouve important de ne pas commettre de fautes, et on en commet moins avec un clavier. Il s’agit en outre d’un modèle Azerty que j’apprécie par-dessus tout.”

“Dans le passé, j’avais aussi utilisé un clavier repliable, mais cela ne donne pas la même bonne impression. Avec cet appareil, on commet nettement moins de fautes.”

Vous y êtes-vous adapté rapidement après avoir utilisé un clavier virtuel quelques années durant?

VAN ROOSBROECK: “Bien sûr. A l’époque, c’était déjà un atout de BlackBerry, et tel est de nouveau le cas aujourd’hui. On s’y familiarise très vite, si on y a déjà goûté avant.”

BlackBerry Torch 9800 - Q10 - KEY2 © .
BlackBerry Torch 9800 – Q10 – KEY2 © .© .

Par contre, l’écran est plus petit, est-ce un inconvénient?

VAN ROOSBROECK: “Pas du tout. Je visionne souvent des vidéos dans le train, mais je n’ai jamais eu le sentiment que l’écran était trop petit.

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Que pensez-vous de la batterie et de la vitesse? Surtout après quelques mois d’utilisation.

VAN ROOSBROECK: “En cas d’utilisation assez intensive, la batterie tient le coup 36 heures durant. Il ne faut pas la recharger plus d’une fois par jour, et l’on ne connaît même pas de problème le soir, s’il faut inopinément encore effectuer certaines choses et qu’on a pourtant déjà utilisé l’appareil de manière intensive durant la journée.”

“J’ai aussi utilisé l’appareil pendant la campagne qui a précédé les élections communales en octobre, ainsi que durant la période de la chute du gouvernement. Il y a eu des moments très chauds. En tant que porte-parole, il faut en effet toujours être accessible. Je dois dire que le KEY2 ne m’a jamais laissé tomber.”

“En outre, son démarrage est très rapide, alors que son redémarrage ne nécessite pas non plus trop de temps. Après l’avoir utilisé six mois durant, je n’ai pas le sentiment qu’il fonctionne plus lentement qu’au début.”

Son appareil photo soutient-il la concurrence avec celui du Samsung?

VAN ROOSBROECK: “Je pense qu’il est peut-être un peu moins bon que celui du Samsung. Mais rien de dramatique, loin de là. Je n’ai certes pas effectué des prises de vue dans la nature avec l’appareil, mais je l’ai utilisé pour prendre des photos à insérer sur les médias sociaux, et cela n’a pas posé le moindre problème.”

Vous êtes un utilisateur professionnel intensif. Conseilleriez-vous le KEY2, même pour un usage purement privé?

VAN ROOSBROECK: “Cela dépend du besoin ou non d’utiliser un clavier. Cela m’avait manqué personnellement, et je suis heureux de pouvoir de nouveau utiliser le clavier et ce, à des fins tant professionnelles que privées. Pour ce qui est du prix, l’appareil ne figure pas avec ses 649 euros dans le segment vraiment supérieur, ce qui en fait donc une solution polyvalente ciblant cependant davantage l’utilisateur professionnel.”

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