Huawei: “Nous sommes le fournisseur technologique le plus transparent au monde”

John Suffolk, Huawei © .
Pieterjan Van Leemputten

Selon Huawei, le GDPR ne rend pas plus difficile le traitement de données massives à des fins de sécurité ou autres. En même temps, l’entreprise réagit clairement vis-à-vis de ceux qui mettent en doute la fiabilité du géant chinois.

Huawei organise cette semaine sa conférence AI à Shanghai. En marge de celle-ci, John Suffolk, responsable de la cyber-sécurité et de la confidentialité dans l’entreprise, a évoqué les défis à relever par Huawei sur le plan de la sécurité. L’éléphant dans une boutique de porcelaine s’est rapidement manifesté lors de session des questions/réponses: comment l’entreprise réagit-elle suite aux accusations d’espionnage, surtout de la part des Etats-Unis, lui a-t-on ainsi demandé? “On me pose cette question dans plusieurs pays, et c’est bien normal: qui est Huawei, que se passe-t-il donc en Chine? La réalité, c’est que nous sommes fiers de notre entreprise et du fait que nous soyons chinois. Mais nous ne nous faisons aucun souci à propos des gens qui disent qu’ils ne nous font pas confiance, parce que nous sommes chinois. Je leur dis alors clairement: ‘venez nous voir et contrôler par vous-même. Nous sommes ouverts à tous car nous sommes le fournisseur technologique le plus transparent au monde. Nous le montrons à quiconque le souhaite.”

GDPR au niveau mondial

Plus avant dans la session, Suffolk explique notamment comment l’entreprise forme de l’intelligence artificielle sur base de données massives (big data) et de lacs de données (data lakes). De manière assez étonnante, il ne considère pas ici le GDPR comme un obstacle: “Cela ne fait que simplifier les lacs de données. Un responsable marketing me contredirait probablement, mais j’apprécie les processus et les règles stipulant ce qu’on peut ou ne pas faire.”

Il introduit ici la nuance, selon laquelle le GDPR peut être interprété selon le contexte: “Mais cela ne complique pas pour autant l’utilisation des données dans les ‘data lakes’. Il faut simplement veiller à ce que quand on capte ces données, on ait l’autorisation ou la base juridique pour pouvoir le faire. Lorsqu’on débat de ce sujet, il y a toujours bien quelqu’un qui dira que ceci n’est pas permis, mais cela oui. Le fait est que le GDPR fixe des limites claires aux données personnelles et aux autorisations en la matière. Voilà pourquoi je ne considère pas le GDPR comme une barrière.”

Enfin, Suffolk fait aussi observer que l’entreprise utilise actuellement le règlement européen sur les données comme une norme internationale. “Ce règlement fait en sorte que nous posons les justes questions aux utilisateurs. Le GDPR représente une étape positive et constitue aujourd’hui le référentiel pour notre approche du respect de la vie privée au niveau mondial.”

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