La 4G plus rapide après minuit que le soir

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Pieterjan Van Leemputten

La vitesse moyenne de la 4G ne varie pas uniquement en fonction de la couverture du réseau, mais le moment de la journée peut aussi faire sensiblement la différence, bien que cela ait une explication logique.

Une étude effectuée par Opensignal sur les réseaux mobiles dans 77 pays montre que la vitesse de téléchargement de la 4G peut être jusqu’à 31,2 Mbps plus faible en fonction du moment de la journée. L’organisation se base pour cela sur les mesures de 94 millions de smartphones dans le monde, soit 585 milliards de mesures en tout.

La meilleure vitesse est obtenue en moyenne entre 1 heure et 4 heures du matin. Ensuite, la vitesse maximale moyenne diminue jusqu’à midi, après quoi elle reste stable jusqu’à 17 heures. A partir de là, elle continue de baisser jusqu’à atteindre son point bas à 21 heures. La vitesse moyenne remonte alors jusqu’après minuit.

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Ces observations ne sont pas vraiment étonnantes. Plus il y a d’utilisateurs sur le réseau 4G, plus il va de soi que la capacité doit être partagée entre eux. Cela explique qu’il y ait moins de pression après minuit qu’en soirée.

Opensignal ne dispose pas de chiffres pour le marché belge, mais bien pour les pays voisins. Aux Pays-Bas, la vitesse maximale moyenne du réseau 4G varie de 31,5 Mbps à 50,3 Mbps. En France, elle oscille entre 20,4 Mbps et 42,9 Mbps, alors qu’en Allemagne, elle va de 21,4 Mbps à 31,9 Mbps. Selon Opensignal, les variations sont les plus fortes dans les villes.

Attention: il s’agit ici de moyennes. Il se peut donc que quelqu’un disposant d’une excellente couverture réseautique dans un endroit plus reculé mesure des maxima tout à fait différents qu’en ville ou là, où le réseau est moins performant.

Chez Opensignal, on explique que la 5G est capable de résoudre ce problème de capacité. Comme la 5G passe notamment par un spectre de hautes fréquences, elle acceptera davantage de connexions, ce qui se traduira par une solide capacité de base.

Il nous faut cependant apporter ici la nuance, selon laquelle cela dépendra en grande partie de la couverture du réseau des opérateurs et de la façon dont ils miseront sur ces hautes fréquences. Un signal via 700 MHz conviendra par exemple moins pour les vitesses élevées, mais davantage pour les longues distances. Par contre, un signal via 3.600 MHz conviendra mieux pour les vitesses élevées, mais pas pour les longues distances.

Le rapport tient aussi compte du degré d’investissement des opérateurs. Il sera ainsi normal qu’un acteur télécom prévoie des pylônes et de l’équipement d’émission pour pouvoir fournir une capacité minimale même lors des pics d’utilisation. Mais il sera probablement nettement plus coûteux de prévoir une telle infrastructure pour pouvoir atteindre les mêmes vitesses élevées à des périodes d’utilisation intensive.

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