La banque de données IT du secteur belge de l’énergie de nouveau postposée: Tommelein plaide en faveur d’une banque de données flamande

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Pieterjan Van Leemputten

Atrias, le projet IT destiné à interconnecter tous les acteurs d’énergie et les compteurs intelligents, continue de subir des retards. Aujourd’hui, le ministre flamand Tommelein se demande s’il ne faudrait pas redémarrer le projet, ce qui coûterait encore plus d’argent.

Atrias sera le système de données centralisé du marché énergétique belge. Il devrait faciliter l’échange de données entre les compteurs (intelligents), les gestionnaires de réseaux et les fournisseurs d’électricité, mais aussi permettre que les habitations qui produisent elle-même du courant, puissent le vendre sur le réseau électrique.

Le hic, c’est qu’Atrias accumule les retards. Le journal De Tijd fait observer que tel était déjà le cas au début de l’année dernière. Mais entre-temps, le projet, qui a démarré en 2012 déjà, est retardé jusqu’en 2020, selon le journal.

Au Parlement flamand, on a débattu hier de ces retards. Selon le parlementaire sp.a Rob Beenders, le projet Atriasproject a déjà coûté quelque 250 millions d’euros. Le ministre flamand de l’énergie Bart Tommelein est lui aussi irrité par ces reports.

“J’ai déjà exprimé à plusieurs reprises mon mécontentement et ma préoccupation aux gestionnaires de réseaux à propos de cette façon de faire, et je leur ai déjà demandé de renoncer à leur plate-forme nationale au profit d’une plate-forme flamande. C’est une ineptie que de pomper des millions dans un système qui ne pourra pas résister à l’épreuve du 21ème siècle”, a déclaré Tommelein durant la réunion plénière hier mercredi.

Beenders fait en outre observer qu’un nouveau système conçu uniquement pour la Flandre fera non seulement perdre 250 millions d’euros, mais coûtera quelques centaines de millions d’euros en plus.

Il est malaisé d’évaluer exactement le coût d’Atrias. Selon De Tijd, qui se base sur les calculs de Beenders, il est question de 200 à 250 millions d’euros, dont 20 millions pour Accenture, le partenaire technique du projet, mais le fait est que ce dernier peut facturer des frais supplémentaires pour chaque changement apporté. Il convient d’y ajouter les coûts IT des gestionnaires de réseaux (entre autres pour maintenir opérationnels les anciens compteurs existants) et ceux des informaticiens des fournisseurs, qui attendent pour l’instant qu’Atrias puisse être connecté.

Accenture avait été sélectionnée en décembre 2015. Selon le communiqué de presse envoyé à l’époque, l’entreprise était chargée d’implémenter la gestion des données des compteurs Ferranti MECOMS, ainsi que le système d’information de la clientèle sur la couche d’intégration webMethods de Software AG. Tout devrait tourner dans un nuage privé de Proximus, mais associé par Avanade à une solution de nuage public d’Azure. En fin de compte, l’Accenture Cloud Platform migrera et consolidera toutes les données du marché en un seul et même ‘clearing hub’.

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