Les Britanniques tournent le dos à Huawei: quatre années de retard pour un réseau d’alarme

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L’entreprise chinoise Huawei n’est pas autorisée à prendre part au développement d’un système de communication britannique pour les services d’aide. Résultat étonnant: le projet subira probablement ainsi quatre années de retard

L’équipement d’Huawei est exclu de l’Emergency Services Network, selon le journal The Sunday Telegraph. L’objectif est que des centaines de milliers d’agents et d’ambulanciers disposent d’ici quelque temps d’un nouveau système leur permettant de communiquer de manière sûre non seulement entre eux, mais aussi avec leur base.

L’Emergency Services Network coûtera 2,3 milliards de livres, soit quelque 2,5 milliards d’euros après conversion. Le réseau sera mis au point par EE, dont la société-mère, British Telecom, avait précédemment déjà décidé de ne plus utiliser l’équipement d’Huawei sur certains réseaux. Les appareils Huawei existants dans ces derniers seront remplacés par de l’équipement d’autres marques. Suite à cette exclusion d’Huawei, le projet subira probablement un retard de quatre années environ. Les coûts seront pris en charge par British Telecom.

Huawei est interdite d’activité dans des pays comme les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui craignent que la Chine n’exploite son équipement à des fins d’espionnage. Cette crainte est aussi ressentie dans des pays européens. C’est ainsi que la Belgique effectue actuellement aussi une analyse de risque. Huawei est le fournisseur réseaux des opérateurs Proximus et Orange Belgium. Jusqu’à présent, on n’en est du reste qu’au stade des soupçons, car aucune preuve tangible n’a encore été fournie. Le directeur de la police internet allemande a par conséquent déclaré la semaine dernière encore qu’un bannissement des produits d’Huawei était prématuré.

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