Linus Torvalds prend une pause pour se calmer

Linus Torvalds en 2012. © REUTERS
Pieterjan Van Leemputten

L’homme à l’origine de Linux présente ses excuses pour son comportement outrancier depuis des années. Il marque à présent une trêve temporaire pour se ressourcer.

C’est en 1991 que Linus Torvalds a développé le système d’exploitation open source Linux. Au bout de toutes ces années, il est encore et toujours celui qui décide des principales évolutions du noyau de celui-ci. Mais l’homme s’est entre-temps taillé une vilaine réputation. Quiconque fournit du code qui n’est pas suffisamment correct ou qui n’entre pas dans la vision de Torvalds, est irrémédiablement injurié, souvent dans des listes de diffusion publiques.

Au bout de quasiment trente années, l’homme semble avoir pris conscience que son attitude n’était pas correcte. Dans une liste de diffusion, il reconnaît qu’il est capable de réagir de manière assez véhémente, peu professionnelle et très personnelle: “Je suis à présent conscient que cela ne va pas, et je le regrette infiniment.”

Torvalds s’excuse auprès des personnes qu’il a pu blesser et qu’il a exclues du développement du noyau de Linux. En même temps, il annonce qu’il va prendre un peu de recul. “Je dois prendre une pause pour me faire aider afin de changer mon comportement et de résoudre certaines choses au niveau de mon… ‘tooling and workflow'”, déclare-t-il.

Cette pause ne doit absolument pas être considérée comme une étape vers un arrêt définitif, selon lui: “Je ne sens pas que je dois arrêter Linux. Au contraire. Je veux aller de l’avant avec ce projet sur lequel je travaille depuis quasiment trois décennies déjà.” On ne sait pas clairement combien de temps durera son arrêt.

Linux était autrefois considéré comme un éventuel grand concurrent de Windows, mais sa présence sur les PC est aujourd’hui encore et toujours plutôt marginale. Mais parmi les serveurs (web), le système d’exploitation représente actuellement à coup sûr une valeur confirmée. Son noyau forme du reste l’épine dorsale d’Android (et de Chrome OS), ce qui fait qu’on le retrouve à présent sur la majorité des smartphones.

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