Qualcomm ne rachètera finalement pas NXP

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Els Bellens

Le rachat du fabricant de puces NXP par son homologue américain Qualcomm n’aura pas lieu. Les entreprises n’ont pas réussi à obtenir, avant la date-butoir fixée, l’approbation du contrôleur chinois pour cette fusion.

La reprise du producteur néerlandais de semi-conducteurs NXP par son homologue américain Qualcomm avait été annoncée en octobre 2016 déjà. Après une révision à la hausse intermédiaire, l’offre émise avait atteint les 44 milliards de dollars. Dans l’accord initial, les deux entreprises s’étaient mises d’accord sur une date-butoir à laquelle les contrôleurs compétents devaient donner leur feu vert. Ce délai venait à expiration ce jeudi matin à 5H’59’.

Au moment de l’annonce, ce rachat était considéré comme le plus important au monde dans ce secteur, mais en raison de son probable impact, les contrôleurs de neuf pays furent chargés de l’approuver. Huit d’entre eux l’ont fait dans le délai imparti, à l’exception de la Chine. Pékin n’a du reste fourni aucune explication de ce retard. Il est possible qu’il s’agisse là d’une réaction de la Chine à la guerre commerciale qui bat son plein avec les Etats-Unis.

Qualcomm doit à présenter verser à NXP 2 milliards de dollars de ‘break-up fee’, comme cela s’appelle en jargon. Qualcomm doit de la sorte indemniser notamment le temps consacré par NXP à ce rachat. Avec l’argent que Qualcomm avait mis de côté pour le rachat, l’entreprise envisage à présent de racheter pour trente milliards de dollars d’actions propres.

Broadcom

La reprise de NXP par Qualcomm avait été ralentie, parce que l’entreprise Broadcom avait entre-temps tenté de racheter Qualcomm. L’opération capota finalement suite à l’intervention du président Trump. En outre, une partie des actionnaires de NXP fit de la résistance, parce qu’elle jugeait l’offre de Qualcomm trop basse. Cette offre fut finalement revue à la hausse.

Longtemps, on a eu l’impression que l’approbation du rachat par la Chine était utilisée comme monnaie d’échange par ce pays pour lever les sanctions américaines prises à l’encontre de l’équipementier réseautique chinois ZTE. Cette entreprise put finalement poursuivre ses activités sur le marché américain, mais cela n’empêcha pas l’approbation par le contrôleur chinois du rachat de NXP de rester lettre morte.

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