ZTE autorisé à poursuivre ses activités aux États-Unis

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Pieterjan Van Leemputten

Les États-Unis et la société de télécommunications chinoise ZTE ont conclu un accord par lequel ZTE, après de nombreuses adaptations, est à nouveau autorisé à acheter et vendre dans le pays.

L’interdiction qui frappe ZTE depuis trois mois sera levée dès qu’il aura versé quelque 400 millions de dollars sur un compte de séquestre (le compte d’un tiers). En outre, ZTE est tenu au paiement d’une amende d’un milliard de dollars.

ZTE avait dû cesser toute activité aux États-Unis en avril, après avoir admis la vente de technologies à l’Iran. Une partie de ces technologies (notamment des puces pour smartphones) provenait en effet des États-Unis, entraînant de la part de ZTE une violation des conditions commerciales entre les États-Unis et l’Iran.

Cette saga entre les États-Unis et ZTE survient en même temps que la hausse des tarifs d’importation imposée à la Chine par les États-Unis. Mais, d’après Reuters, le département du Commerce des États-Unis aurait affirmé que ces deux éléments étaient totalement indépendants. Pour les deux parties, cela signifie néanmoins que 80 000 personnes peuvent recommencer à travailler pour ZTE aux États-Unis.

Amendes, mesures et méfiance

ZTE paie ainsi le prix fort pour pouvoir retravailler aux États-Unis. L’entreprise a disparu de la bourse pendant deux mois et aurait perdu, toujours selon Reuters, près de la moitié de sa valeur. Par ailleurs, l’ombre de l’interdiction n’a pas définitivement disparu. La mesure initiale de sept ans a été convertie en une suspension d’interdiction de dix ans.

ZTE doit en outre remplacer son conseil d’administration et sa direction dans un délai d’un mois et un contrôleur de conformité externe choisi conjointement avec le département du Commerce des États-Unis a été désigné. Les États-Unis peuvent par ailleurs se rendre sur place à tout moment pour vérifier que les composants américains sont réellement utilisés comme l’indique ZTE.

Mais il ne s’agit pas du seul fardeau qui pèse sur les épaules de ZTE. En effet, le Sénat américain continue de voir l’entreprise comme un danger pour la sécurité nationale. Depuis plusieurs années, le monde politique considère les activités de télécommunication chinoises comme une source d’espionnage. Même si le monde en attend toujours la preuve.

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