MyBingli prépare le médecin et le patient à la consultation

Piet Van de Steen et Tom Van De Putte, les fondateurs de MyBingli © Marco Mertens

Moyennant quelques préliminaires, une visite chez le docteur devrait pouvoir se dérouler de manière nettement plus fluide. Telle est l’idée qui a inspiré la startup anversoise Bingli pour développer une plate-forme numérique, qui digitalise une bonne partie du travail sur base d’un questionnaire ciblé.

“Quinze minutes”, déclare Piet Van de Steen de Bingli. “Voilà la durée que peut prendre une visite chez le médecin en Belgique. Aux Pays-Bas et en Allemagne, c’est même encore moins. C’est peu pour poser un diagnostic. Le médecin ne laisse donc pas le patient complètement s’exprimer, mais se met très vite à lui poser des questions spécifiques. Le patient a alors parfois du mal à répondre ou ne se souvient plus très bien des faits.”

Il y a moyen de faire mieux, se sont donc dit Piet Van de Steen et Tom Van De Putte, qui ont co-développé avec MyBingli une plate-forme SaaS qui pose anticipativement des questions au patient pour donner ainsi au médecin traitant une vision rapide des symptômes et des diagnostics potentiels. “La plate-forme pose au patient via un chatbot des questions ciblées à propos de ses symptômes. C’est utile de le faire à l’avance, car dans ce cas, le malade a le temps de réfléchir et de se souvenir plus précisément de ce qu’il a ressenti, voire d’examiner de près une fois encore ses… sels.”

Mais cela ne s’arrête pas là. MyBingli applique sur les réponses un algorithme AI, qui pose un premier diagnostic. “C’est sur cette base que de nouvelles questions sont générées”, explique Van de Steen, qui est lui-même médecin. “Avez-vous mal au ventre, par exemple, parce que l’algorithme sait que tel est le cas pour une affection spécifique. Ce genre d’approche se déroule à dix reprises, et les résultats de cette approche sont fournis à l’avance au médecin. Il a ainsi en trente-quarante secondes une vision qu’il n’aurait eue lui-même qu’au bout de cinq minutes d’interrogation du patient. Et la qualité des réponses est souvent aussi meilleure.”

Le bénéfice semble donc manifeste, et Bingli a ainsi pu convaincre un premier client déjà. “Dans notre approche, c’est le médecin qui en tire le principal avantage. Il est donc prêt à payer pour cela. L’hôpital d’Eeklo est le premier à utiliser MyBingli, afin d’améliorer ses consultations, et nous nous efforçons activement d’en convaincre d’autres. Car nous sommes certains que notre solution a un potentiel international. Nous cherchons à présent déjà à nous étendre en Allemagne, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, mais nous avons aussi visité la Chine. La semaine prochaine, je m’envolerai vers les Etats-Unis pour des entretiens exploratoires.”

Après un démarrage avec des moyens propres, Van de Steen et Van De Putte ont très vite recueilli un subside du VLAIO flamand et ont pris part au programme iStart de l’imec. “Ensuite, nous avons opté pour un financement participatif auprès de nos amis et membres de la famille, ce qui nous a rapporté 150.000 euros”, ajoute Van de Steen. “Récemment, nous avons également accueilli à bord un ‘business angel’ qui a injecté un certain montant. De ce fait, nous attendrons l’année prochaine pour rechercher de nouveau du capital. Nous sommes cependant déjà en contact avec des capital-risqueurs intéressés par un investissement, dès que nous commencerons à engranger des rentrées.”

Bingli

Siège social: Antwerpen

Nombre s’associés: 2

A la recherche de capital supplémentaire?: Une nouvelle phase de capitalisation prévue au plus tôt en 2019.

Site web: www.mybingli.com

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